Monday, February 24, 2014

Un pas vers le végétalisme / véganisme

J'avais décidé de ne pas prendre de résolutions en 2014, mais je n'ai pas pu m'empêcher de mettre en pratique une idée qui me trottait en tête depuis quelques temps.

Cela fait 17 ans que je suis végétarien et, depuis de nombreuses années, je consomme régulièrement du lait de soja, ainsi que des yaourts au soja, une pratique plus liée au végétalisme qu'au végétarisme. J'ai récemment aussi cherché à diminuer mon utilisation de produits animaux, tels que le cuir, privilégiant par exemple l'achat de pantoufles en tissu, plutôt qu'en cuir, un comportement, à nouveau, courant en véganisme, mais pas dans un végétarisme de base.

Il y a quelques mois, j'ai découvert Vegusto, une marque de produits végétaliens, qui comprend un substitut de fromage appelé No-Moo. Après quelques hésitations, fin janvier, j'ai franchi le pas : j'ai commandé plusieurs variantes du produit No-Moo, ainsi que d'autres produits plus traditionnels (pour moi, tout du moins), comme de la "charcuterie" et autres saucisses végétaliennes.

Peu importe les marques ou les détails de cette démarche. L'important, c'est que c'est la première fois que j'essaie un substitut de fromage. Je dois admettre qu'on est relativement loin d'une véritable alternative végétalienne, d'une copie chimiquement exacte d'un vrai fromage (qui représenterait à mes yeux une sorte de Saint Graal), mais c'est pour moi un pas supplémentaire en direction du végétalisme. Et ça n'est pas anodin, car je me retrouve un peu dans la peau d'un non-végétarien débutant essayant de se passer de viande ou de poisson. J'aime le fromage. En consommer moins pour des raisons morales n'est pas facile. Il y a le problème du goût (au risque de me répéter, le fromage, c'est bon), mais aussi des raisons plus pratiques, comme l'absence quasi-totale de restaurants végétaliens, alors même qu'il devient de plus en plus facile de trouver des plats végétariens dans des restaurants normaux (on assiste à une certaine démocratisation, quoique assez lente, du végétarisme). Il y a aussi l'incompréhension de mon entourage.

Bref, ça n'est pas demain la veille que je vais m'arrêter totalement de consommer du fromage (je pense en particulier à la fondue et à la raclette), mais No-Moo est un produit qui va m'aider à diminuer légèrement ma consommation de produits animaux et c'est déjà un bon début.

5 comments:

Anonymous said...

Il y a le café Helveg à Genève comme restaurant végétalien si jamais: http://www.helveg.ch/.
Testé, bon mais donne encore trop l'impression que le végétalisme est un luxe vu les prix de la tarte aux pommes en dessert malheureusement.

Intéressant de voir que No-Moo est sans soja, ce qui rend parfois les alternatives végétaliennes moins intéressantes écologiquement qu'elle n'y paraissent si le soja vient de loin ou n'est pas bio. Est-ce-que les ingrédients sont locaux?

--
Stéphane

Olivier Bruchez said...

16 CHF pour une tarte au pommes, ça n'est pas donné, effectivement !

Pas sûr de la provenance des ingrédients. Certains produits Vegusto sont garantis sans lactose, certains sans soja, sans huile de palme ou sans gluten.

Au bout d'un moment, ça devient difficile de cumuler (végétalien + sans soja + sans gluten + sans huile de palme + bio + local + ...).

De mon côté, ma motivation est nettement plus éthique qu'écologique. Remarque, les deux sont forcément liés, mais comment ramener l'un à l'autre ? Combien de grammes de CO2 pour la vie d'une vache ? Combien de grammes de CO2 pour la souffrance d'une vache lorsqu'on lui enlève son veau ? Pas évident...

Alexandre Luy said...

Je partage l'avis que cumuler local + bio + végétal + etc. est pratiquement impossible aujourd'hui. Mais la société évolue assez rapidement depuis quelques années. Les récents scandales sur la viande commencent à faire le chemin de conscience chez beaucoup de gens. Ce sera un premier pas vers une société plus ouverte au végétarisme. Le reste va aller en s'accélérant, forcément, par effet d'engrenage.

Je pense qu'il est déjà acquis chez beaucoup de gens: la conscience de manger local, le bio, la réduction voir la suppression de consommation de produits à base de viande.


Je rejoints Olivier sur l'impact CO2. Bien sur c'est important, mais l'urgence est de produire moins de viande. C'est déjà un bon début. La machine est en marche, je dirais...

Signé: un ex-carnivore qui tente ses premiers pas vers le végétarisme, par éthique et respect de la vie animale.

Alex

Alexandre Luy said...

Je fais un tour sur vegusto.ch: pas d'huile sat., bio et tous les légumes produits en Suisse (local)... pas mal quand même!

Je me tate pour une commande de végi-burgers / végi-sausages.

Olivier Bruchez said...

Concernant Vegusto, ma femme, qui n'est pas végétarienne, aime beaucoup certaines "charcuteries" (la série des "sandwich slices"). Elle n'est pas convaincue par le No-Moo (sorte de substitut de fromage), par contre.