Tuesday, February 22, 2022

Point méditation : 2022

Depuis mon dernier point en 2020,  j'ai continué à méditer de plus en plus régulièrement : 338 fois en 2020 et 364 fois en 2021. Oui, 364 fois, pas 365 fois. J'ai oublié de le faire un soir. J'avais probablement prévu de méditer juste avant d'aller dormir, puis ai oublié de le faire. Depuis, j'essaie d'éviter de méditer juste avant d'aller au lit. Le contexte n'est de toute façon pas optimal, la fatigue rendant la concentration plus difficile.

Même si je médite désormais tous les jours, mon but reste en réalité de méditer "plus ou moins tous les jours" : dailyish, comme l'explique Oliver Burkeman. C'est juste qu'en pratique, j'aime prendre le temps de m'arrêter de faire ce que je suis en train de faire, m'assoir et me concentrer sur ma respiration, mon corps ou une voix. Cela me fait du bien. Donc je me retrouve à le faire tous les jours, sans vraiment que ce soit un véritable effort. Il m'est également déjà arrivé en 2022 de méditer plusieurs fois un même jour.

Le but, ces dernières années, était d'intégrer un peu plus la méditation à ma vie de tous les jours. Avec un enfant en bas âge, c'est important. J'en suis donc arrivé à varier la durée de mes sessions, ainsi que leur contenu, plutôt que m'astreindre à une durée et une technique fixes. En moyenne, ces deux dernières années, je médite un peu moins de dix minutes par session.

Quant au contenu, il m'arrive très souvent de méditer juste avec un timer. Le reste du temps, j'utilise toujours l'application Waking Up de Sam Harris, mais en suivant des séries de sessions, plutôt que la méditation du jour de Sam : Effortless Mindfulness (Loch Kelly), Consolations et Contemplative Action (David Whyte), The Spectrum of Awareness (Diana Winston), The Stoic Path (William B. Irvine) et The Koan Way (Henry Shukman).

Certaines de ces sessions sont des méditations guidées au sens où on l'entend généralement. D'autres sont plus des sortes de cours (par exemple celui sur le stoïcisme) ou des essais à consonances poétiques (David Whyte). J'ai donc appris que la méditation n'était pas forcément ce à quoi on peut s'attendre : être pleinement conscient d'une personne qui parle est déjà un exercice de méditation, quoique l'on parlera peut-être plus de mindfulness dans ce cas.

Sam rapporte d'ailleurs que certaines personnes se plaignent qu'il parle trop durant ses sessions. Il explique donc régulièrement que c'est voulu. Méditer, c'est s'entraîner à être pleinement conscient quoi qu'il arrive. Idéalement, on essaiera d'être bien assis, dans un endroit calme, mais il devrait être aussi possible de le faire en étant mal installé (mon cours vipassana insistait bien sur ce point !), dans un endroit bruyant. Ou, en l'occurrence, en présence d'une personne qui parle en continu.

Enfin, quant à l'utilité de la méditation, ces deux dernières années ont coïncidé avec les 2 et 3 ans de mon fils, donc avec une période de crises assez violentes. Difficile de savoir comment j'aurais vécu cette période sans méditation, mais j'ai l'impression que s'entraîner quotidiennement à accepter ses émotions (positives ou négatives) aide à rester plus patient face à un être qui, lui, est complètement débordé par ses émotions négatives (colère, frustration, tristesse, etc.).

De ce point de vue, je considère la méditation comme un outil très utile pour apprendre à mieux se connaître et donc, au final, à mieux vivre.