Saturday, December 28, 2024

Ecrire sur n'importe quoi

Mon dernier article date de 2022. Depuis, j'ai commencé à écrire 8 articles, tous à l'état de brouillon, mais je ne suis pas parvenu à en finaliser un seul. Toujours pour les mêmes raisons. Ça n'est pas assez original. Pas assez intéressant. Pas assez utile. Je n'ai pas le temps. Je n'ai plus la motivation initiale. Etc, etc.

Je me suis longtemps dit que pour créer à nouveau une inertie, il me suffisait d'écrire sur n'importe quoi. Forcément, je me suis mis des barrières. Écrire sur n'importe quoi, ça n'est pas très original. Pas assez intéressant. Pas assez utile. Et puis, je n'ai pas le temps. Même 20 minutes.

Alors je me lance. Un peu comme lorsque notre professeur de français, il y a 32 ans, nous demandait, chaque semaine, de prendre une feuille et d'écrire... n'importe quoi. Il fallait remplir en tout cas une demi-page, Je ne sais plus. Peut-être une page. L'exercice était libérateur. Il n'y avait pas de note, donc moins de contrainte. Pas besoin d'être utile. Ou intéressant. Alors on écrivait. Parfois, on parlait de la page blanche (un classique). Parfois, on arrivait à être plus original. Et, oui, parfois, il m'arrivait même d'être assez fier du résultat.

C'était il y a plus de 30 ans. Ce professeur a depuis mal tourné. Il s'est lancé dans la politique. Il défend des idées qui ne sont pas les miennes. Mais son exercice d'écriture libre, c'était une bonne idée. Comme quoi, même les gens qui ont de mauvaises idées peuvent aussi en avoir de bonnes. L'espoir est permis.

L'espoir, c'est important. Il me semble me souvenir que Sam Harris disait que l'espoir, ça n'est pas une bonne chose, parce que ça revient à vouloir que les choses soient autrement que ce qu'elles sont. Une sorte de déni de réalité. Alors parlons plutôt d'optimisme : penser que les choses ne sont finalement pas si mal, que les gens ont de bons côtés, que si les choses semblent aller mal, c'est qu'on n'a peut-être pas fait le tour de toute la question.

Oui : restons optimistes.

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